L’innovation en biologie médicale profite à toutes les pathologies. Mais la lutte contre le cancer bénéficie tout particulièrement des progrès de la génomique. En la matière, la révolution majeure est le Next Generation Sequencing (NGS) qui permet d’isoler le génome de chaque individu pour déterminer ses forces et ses faiblesses.
« L’ADN tumoral ou fœtal circulant etc. donnent accès la génomique et à la transcriptomique, explique Hervé Puy, Professeur des universités et Praticien hospitalier, médecin biologiste spécialiste de biochimie et de biologie moléculaire et membre du comité scientifique des JIB 2018.

En cas de tumeur, on est capable d’analyser ce qui, dans cette tumeur, dysfonctionne au niveau génétique afin d’adapter la thérapeutique ».

Le séquençage de l’ADN va permettre dans les années à venir, dans le cadre de la médecine prédictive, d’analyser chez les gens toute une série de gènes de pathologies dont la génétique est l’un de facteurs déclenchants. « Et, parallèlement, il y aura une diminution des coûts, souligne Marc Delpech, Docteur en médecine et en sciences à l’Institut Cochin et Professeur des universités à la Faculté de médecine Paris-Descartes, également membre du comité scientifique des JIB. Les progrès qui seront faits grâce à ce séquençage et aux analyses effectuées à partir de très grandes cohortes permettront de développer des marqueurs prédictifs. » Ceux-ci n’auront toutefois d’intérêt que s’il y a un traitement possible. Cela devrait être le cas dans de nombreux cas. Mais les techniques de diagnostics risquent de se retrouver en avance par rapport aux traitements disponibles. Ce qui ne sera sans poser quelques problèmes éthiques et sociétaux.

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