Insuffisance rénale chronique, le dialogue néphrologue et biologiste au cœur de l’innovation
L’innovation est au cœur de l’évolution de la santé. Et, avec l’avènement de l’Intelligence artificielle (IA), le mouvement s’amplifie. Le rapport du mathématicien et député de l’Essonne, Cédric Villani, intitulé « Donner un sens à l’intelligence artificielle – Pour une stratégie nationale et européenne » et publié le 28 mars 2018, le démontre. La biologie médicale est en première ligne !
Sur le plan strictement financier, la première loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) du nouveau gouvernement n’a rien d’original et poursuit les efforts de maîtrise des dépenses des précédentes moutures. En revanche, son article 51 est présenté comme la mesure fondatrice de la Stratégie nationale de santé en matière d’évolution de l’organisation du système de santé. Le décret d’application de cet article est paru le 23 février et les premières validations de dossiers d’expérimentation sont attendues avant l’été. Reste à chaque profession de s’emparer du sujet, au niveau national, régional et infrarégional.
Le rapport de Cédric Villani identifie la santé comme l’un des champs majeurs dans lequel l’Intelligence artificielle (IA) a vocation à apporter une plus-value. Pour le député Cédric Villani, l’intelligence artificielle en santé est porteuse du meilleur, c’est-à-dire de « perspectives très prometteuses pour améliorer la qualité des soins au bénéfice du patient et réduire leur coût – à travers une prise en charge plus personnalisée et prédictive – mais également leur sécurité – grâce à un appui renforcé à la décision médicale et à une meilleure traçabilité ».
Il compte également sur l’IA pour « contribuer à améliorer l’accès aux soins des citoyens grâce à des dispositifs de prédiagnostic médical ou d’aide à l’orientation dans le parcours de soin ». Nous y voilà ! Autant dire que les biologistes sont et seront au cœur de la problématique. Car, contrairement à ce que certains craignent, ces innovations peuvent être une formidable opportunité pour monter combien, avec l’aide de l’IA, l’expertise du biologiste médical est importante pour l’optimisation du parcours de soin du patient et son efficience.
Rendez-vous au JIB2018 et à ses conférences consacrées à l’IA pour comprendre pourquoi.
Le Professeur Jean-Michel Halimi est néphrologue, Chef de service au CHU de Tours. Il travaille étroitement avec les biologistes médicaux hospitaliers et libéraux dans le cadre du dépistage et du suivi des patients atteints d’Insuffisance rénale chronique (IRC). Pour lui, l’innovation en biologie doit autant favoriser le dialogue entre le biologiste et le médecin que des rendus de résultats qui améliorent la fiabilité du diagnostic.
Le dépistage et la prise en charge des patients atteints d’Insuffisance rénale chronique (IRC) feront l’objet de deux rendez-vous lors du Congrès :
- L’un s’interrogera sur le fait de savoir si la créatinine plasmatique sera encore le gold standard demain ?
- Le second permettra de découvrir les dispositifs mis sur pied par les URPS de biologistes Centre-Val de Loire et PACA avec les médecins pour optimiser le dépistage et le suivi de l’IRC.