Insuffisance rénale chronique, le dialogue néphrologue et biologiste au cœur de l’innovation
Le changement de nom des JIB, devenues les Journées de l’innovation en biologie, traduit une réalité aujourd’hui incontournable. L’innovation, qu’elle soit scientifique, technique et organisationnelle est en effet le moteur des transformations de la biologie médicale et de son exercice. Être en veille sur l’innovation, la comprendre, la replacer dans une perspective de changement global du secteur est le meilleur moyen, pour chacun, d’y prendre toute sa part.
Les thématiques, les acteurs et les formats d’intervention des JIB 2018 refléteront la volonté d’offrir un lieu d’observation et de compréhension des innovations en cours ou à venir, lesquelles impacteront toutes les composantes de la biologie médicale.
Sur le plan scientifique qui voit la biologie médicale tout comme la radiologie étendre de plus en plus leur champ d’intervention du diagnostic vers le traitement grâce à la panoplie des actes de biologie interventionnelle et de la médecine personnalisée.
Sur le plan technologique où les progrès de l’automatisation et de la miniaturisation mais aussi ceux de l’intelligence artificielle, du deep learning et du Big data concourent à donner plus de temps médical aux biologistes médicaux. Un temps qui va leur permettre d’encore mieux accompagner les prescripteurs comme les patients dans le décryptage et l’interprétation des paramètres biologiques qui prennent une part toujours plus importante dans les traitements.
Sur le plan organisationnel enfin, où la biologie médicale française doit relever deux défis majeurs :
- innover pour garantir à tous les patients les mêmes chances thérapeutiques en assurant une offre de biologie médicale égale sur tout le territoire, à la fois en termes de qualité et de progrès médical.
- Innover pour garantir à tous les patients qui en ont besoin de bénéficier de la plus-value du biologiste médical dans son parcours de soins, du diagnostic au suivi du traitement en passant par le traitement lui-même.
Le Professeur Jean-Michel Halimi est néphrologue, Chef de service au CHU de Tours. Il travaille étroitement avec les biologistes médicaux hospitaliers et libéraux dans le cadre du dépistage et du suivi des patients atteints d’Insuffisance rénale chronique (IRC). Pour lui, l’innovation en biologie doit autant favoriser le dialogue entre le biologiste et le médecin que des rendus de résultats qui améliorent la fiabilité du diagnostic.
Le dépistage et la prise en charge des patients atteints d’Insuffisance rénale chronique (IRC) feront l’objet de deux rendez-vous lors du Congrès :
- L’un s’interrogera sur le fait de savoir si la créatinine plasmatique sera encore le gold standard demain ?
- Le second permettra de découvrir les dispositifs mis sur pied par les URPS de biologistes Centre-Val de Loire et PACA avec les médecins pour optimiser le dépistage et le suivi de l’IRC.